Comprendre les ETF obligataires : simplicité, diversification… et quelques points d’attention

Jérémy Barray
11/3/25
3 min read

Comment ça marche, concrètement ?

Un ETF obligataire suit la performance d’un indice composé d’obligations souveraines, d’entreprises, à haut rendement, indexées sur l’inflation ou encore thématiques (comme les green bonds). La réplication peut être physique (totale ou par échantillonnage) ou synthétique (via swaps). Dans tous les cas, l’objectif reste le même : se rapprocher au plus prêt de l’indice, tout en maintenant des frais maîtrisés et une transparence claire de l’exposition.

Les principaux avantages

La diversification réduit le risque lié à un émetteur unique, tandis que la cotation en bourse permet d’acheter ou de vendre dès une seule part – là où l’accès à certaines obligations en direct requiert souvent un montant nominal élevé. Les frais courants sont généralement inférieurs à ceux des fonds traditionnels. Enfin, le rendement provient des coupons : ils peuvent être distribués aux porteurs (ETF distribuant) ou réinvestis automatiquement (ETF capitalisant).

Quelques notions techniques à garder en tête

  • Duration : mesure la sensibilité du prix de l’ETF aux variations de taux. Plus la duration est longue, plus le prix réagit fortement aux mouvements de taux.
  • Échéance moyenne / profil de maturité : influence à la fois le risque de taux et la vitesse de renouvellement du portefeuille sous-jacent.
  • Qualité de crédit : investment grade ou high yield ; la solidité financière des émetteurs reste un facteur clé du risque.
  • Rendement à l’échéance (Yield to Maturity) : indicateur du rendement théorique (hors frais et défauts) si les obligations sont conservées jusqu’à leur maturité.
  • TER / frais courants : à comparer à la tracking difference (écart de performance par rapport à l’indice, après prise en compte des frais, retenues à la source, et coûts de rééquilibrage).
  • Bid-Ask / prime-décote : l’ETF peut se négocier avec un léger écart à sa valeur indicative (iNAV), selon les conditions de marché.

Exemples d’usages en allocation

  • Gestion de la sensibilité aux taux : combiner des ETF à courte duration (plus défensifs face à une hausse des taux) et des ETF à longue duration (plus sensibles, mais potentiellement plus performants en cas de baisse des taux.
  • Exposition crédit ciblée : distinguer souverains, investment grade et high yield pour ajuster le risque de spread.
  • Thématiques obligataires : inflation, obligations vertes (green bonds), filtres ESG – lorsque ces thématiques s’inscrivent dans la stratégie d’investissement du client.

Les points d’attention

  • Risque de taux : une hausse des taux entraîne mécaniquement une baisse du prix.
  • Risque de crédit : défauts et/ou dégradations peuvent peser sur la valeur.
  • Liquidité sous-jacente : l’ETF est liquide en bourse, mais cette liquidité dépend de celle du marché obligataire qu’il réplique.
  • Écart à l’indice : la méthode de réplication, la fiscalité des coupons et les coûts de gestion peuvent générer une tracking difference.
  • Distribution vs capitalisation : choix ayant un impact sur la trésorerie, la fiscalité et la régularité des flux.

En résumé

Les ETF obligataires constituent une porte d’entrée simple et diversifiée vers le marché obligataire, offrant la souplesse d’ajuster duration et qualité de crédit selon le cadre du mandat. Comme toujours, l’enjeu est d’aligner indice suivi, méthode de réplication, frais et liquidité avec le profil et les contraintes du client.

*Le partenariat avec Jérémy Barray est non rémunéré

Investir comporte un risque de perte en capital. Ce contenu ne doit pas être interprété comme un conseil en investissement. 

On parle souvent des ETF actions, mais les ETF obligataires méritent tout autant d’attention en gestion de patrimoine. Leur principe est simple : répliquer un indice obligataire en détenant un panier d’obligations plutôt que d’actions. On y retrouve les mêmes atouts qui ont fait le succès des ETF : simplicité d’accès, diversification, liquidité, frais réduits et perception de coupons. En une seule ligne, l’investisseur peut ainsi s’exposer à différentes zones géographiques, à plusieurs types d’obligations et à des maturités variées.

Comment ça marche, concrètement ?

Un ETF obligataire suit la performance d’un indice composé d’obligations souveraines, d’entreprises, à haut rendement, indexées sur l’inflation ou encore thématiques (comme les green bonds). La réplication peut être physique (totale ou par échantillonnage) ou synthétique (via swaps). Dans tous les cas, l’objectif reste le même : se rapprocher au plus prêt de l’indice, tout en maintenant des frais maîtrisés et une transparence claire de l’exposition.

Les principaux avantages

La diversification réduit le risque lié à un émetteur unique, tandis que la cotation en bourse permet d’acheter ou de vendre dès une seule part – là où l’accès à certaines obligations en direct requiert souvent un montant nominal élevé. Les frais courants sont généralement inférieurs à ceux des fonds traditionnels. Enfin, le rendement provient des coupons : ils peuvent être distribués aux porteurs (ETF distribuant) ou réinvestis automatiquement (ETF capitalisant).

Quelques notions techniques à garder en tête

  • Duration : mesure la sensibilité du prix de l’ETF aux variations de taux. Plus la duration est longue, plus le prix réagit fortement aux mouvements de taux.
  • Échéance moyenne / profil de maturité : influence à la fois le risque de taux et la vitesse de renouvellement du portefeuille sous-jacent.
  • Qualité de crédit : investment grade ou high yield ; la solidité financière des émetteurs reste un facteur clé du risque.
  • Rendement à l’échéance (Yield to Maturity) : indicateur du rendement théorique (hors frais et défauts) si les obligations sont conservées jusqu’à leur maturité.
  • TER / frais courants : à comparer à la tracking difference (écart de performance par rapport à l’indice, après prise en compte des frais, retenues à la source, et coûts de rééquilibrage).
  • Bid-Ask / prime-décote : l’ETF peut se négocier avec un léger écart à sa valeur indicative (iNAV), selon les conditions de marché.

Exemples d’usages en allocation

  • Gestion de la sensibilité aux taux : combiner des ETF à courte duration (plus défensifs face à une hausse des taux) et des ETF à longue duration (plus sensibles, mais potentiellement plus performants en cas de baisse des taux.
  • Exposition crédit ciblée : distinguer souverains, investment grade et high yield pour ajuster le risque de spread.
  • Thématiques obligataires : inflation, obligations vertes (green bonds), filtres ESG – lorsque ces thématiques s’inscrivent dans la stratégie d’investissement du client.

Les points d’attention

  • Risque de taux : une hausse des taux entraîne mécaniquement une baisse du prix.
  • Risque de crédit : défauts et/ou dégradations peuvent peser sur la valeur.
  • Liquidité sous-jacente : l’ETF est liquide en bourse, mais cette liquidité dépend de celle du marché obligataire qu’il réplique.
  • Écart à l’indice : la méthode de réplication, la fiscalité des coupons et les coûts de gestion peuvent générer une tracking difference.
  • Distribution vs capitalisation : choix ayant un impact sur la trésorerie, la fiscalité et la régularité des flux.

En résumé

Les ETF obligataires constituent une porte d’entrée simple et diversifiée vers le marché obligataire, offrant la souplesse d’ajuster duration et qualité de crédit selon le cadre du mandat. Comme toujours, l’enjeu est d’aligner indice suivi, méthode de réplication, frais et liquidité avec le profil et les contraintes du client.

*Le partenariat avec Jérémy Barray est non rémunéré

Investir comporte un risque de perte en capital. Ce contenu ne doit pas être interprété comme un conseil en investissement. 

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Dernière modification:
3/11/2025